L'érotomane n'a pas toujours été l'obsédé des choses érotiques qu'il est devenu dans le langage contemporain. Au XIXe siècle, différemment inquiet, il est la proie non de la chose mais de l'idée : l'illusion délirante d'être aimé. Comme l'un d'eux le disait, il a «bien des alphabets à sa disposition» pour témoigner du ressort secret de l'amour même. Il est loin d'avoir disparu.